Ce n’est un secret pour personne, une fois l’euphorie de « parcours sup » passée pour nos jeunes étudiants, le parcours du combattant commence pour eux : trouver un appartement à louer.
Plusieurs hypothèses :
Il permet de bénéficier directement d’une location (du studio au F2 en fonction de la situation familiale de l’étudiant).
Le CROUS ou l’école peut également fournir à l’étudiant une liste de propriétaires privés, ayant des biens à louer. Ce sont majoritairement des chambres chez l’habitant.
Le marché est à ce point déséquilibré en France qu’il est extrêmement difficile de trouver le logement de ses rêves. Dans les grandes villes, avec des campus importants, à chaque bien mis sur le marché, ce sont des dizaines de jeunes qui se précipitent pour déposer un dossier. Dans ces conditions, les propriétaires peuvent librement attribuer le bien aux jeunes qui apparaissent comme les plus solvables.
Cette solution a des vertus certaines. Au-delà de lien social créé entre étudiants, elle permet de bénéficier d’une offre complémentaire aux petites surfaces et d’avoir des niveaux de loyers un peu inférieurs, tout en bénéficiant de prestations plus qualitatives. A noter parfois quelques réticences des voisins à voir « débarquer » dans leur immeuble une ribambelle joyeuse.
Qu’en est-il de la solidarité entre colocataires ?
En cas de bail commun à tous les colocataires, s’il comporte une clause de solidarité, le colocataire qui donne son préavis reste obligé de payer les dettes de la colocation. Le colocataire reste tenu de payer les loyers et charges dus jusqu’à la fin de son préavis si un nouveau colocataire le remplace. S’il n’a pas de remplaçant, le colocataire reste tenu du paiement des loyers et charges dus jusque 6 mois après la fin de son préavis. Les obligations de la personne qui s’est portée caution pour le colocataire sortant cesse dans les mêmes conditions.
C’est parfois une solution retenue par les parents pour y loger leurs enfants. Si telle est la situation, le jeune ne pourra pas bénéficier de l’APL. Cela suppose également que les parents disposent d’une surface financière suffisante pour investir. Même si les prix du marché sont élevés, au-delà de la solution apportée au jeune, elle permet aux parents de consolider leur patrimoine.
Pour trouver la perle rare, les sources sont potentiellement nombreuses :
Ces professionnels de l’immobilier respectent des critères de solvabilité, parfois imposés par les propriétaires. Ne pas oublier non plus que la location via un professionnel est soumise à des frais. Ils ont été réglementés par la loi Alur, ils sont plafonnés de 8€ le m² dans les zones non
tendues à 12€ dans les zones les plus tendues. Peuvent s’y ajouter des frais de visite et d’état des lieux.
Concernant les loyers, dans les grandes villes notamment, le loyer des locations d’habitation principale vides et meublées est encadré à la relocation sauf rares exceptions. En conséquence, lorsqu’un locataire quitte les lieux, le propriétaire ne peut pas fixer librement le loyer applicable au nouveau locataire.
Les exceptions à l’encadrement du loyer sont devenues plus restrictives puisque pour les baux signés depuis le 1er janvier 2020, les travaux ne justifient un déplafonnement du loyer que si la performance énergétique du logement est suffisante tandis que pour les baux signés depuis le 1er janvier 2021, la performance énergétique minimale est également requise en cas de déplafonnement du loyer pour cause de sous-évaluation.
Différentes aides existent pour accompagner ces jeunes, tant pour solvabiliser le dossier (caution) que pour les aider à faire face aux loyers.
Quelques règles de bon sens (au-delà de la situation du jeune ou de ses parents), s’imposent pour être sélectionné par un propriétaire :
Au-delà de ces quelques règles de bon sens, il est souhaitable de se rendre sur place un temps suffisant pour entreprendre une recherche active et défendre son dossier vis-à-vis des propriétaires potentiels ou des agences.